L'ex-président algérien Lamine Zéroual (à gauche, ici avec son successeur Abdelaziz Bouteflika) exclut, dans une déclaration publiée par la presse algéroise, de se présenter à l'élection d'avril, laissant la voie libre à une réélection de Bouteflika. (Reuters)
Agé de 71 ans, ce dernier, élu en 1999 et réélu cinq ans plus tard, n'a pas encore fait connaître ses intentions, mais il a fait modifier en novembre la Constitution pour supprimer la limitation à deux des quinquennats présidentiels.
Ancien général âgé de 67 ans, Zéroual a dirigé l'Algérie entre 1994 et 1999, au plus fort de l'insurrection islamiste qui a fait quelque 200.000 morts entre 1992 et l'arrivée au pouvoir de Bouteflika, promoteur d'une amnistie.
Zéroual a implicitement critiqué un éventuel troisième mandat de Bouteflika en jugeant qu'"une démocratie ne saurait s'établir véritablement et s'ancrer sans donner une chance a l'alternance au pouvoir" et en se disant étranger à "la notion d'homme providentiel".
"En décidant en toute liberté de renoncer définitivement à ma carrière politique, j'ai estimé qu'il était temps que l'alternance se concrétise afin d'assurer un saut qualitatif a nos moeurs politiques", a ajouté l'ex-officier peu versé dans la 'cuisine' politique, rappelant qu'il avait démissionné en 1999, un an avant l'expiration théorique de son mandat.
Bouteflika devrait annoncer dans les semaines qui viennent s'il entend briguer une troisième mandat présidentiel, comme l'y incitent ses partisans, qui le créditent d'avoir stabilisé le pays après la décennie de violences islamistes.
A l'exception d'une traversée du désert dans les années 1980, Bouteflika a dominé la vie politique algérienne depuis l'indépendance, en 1962, d'abord en tant que ministre des Affaires étrangères, puis comme président.
L'opposition semble s'être résignée à ne lui opposer aucun candidat, en partie parce qu'elle considère que les dés sont jetés, l'influent état-major ayant déjà fait son choix.